Pools of sorrow, waves of joy, exposition personnelle visible du 3 juin 2021 au XXX, entre François et Guislain, près de la petite faim, là où Mona Lisa n’est pas mais où le sang et l’or coulent à flot.
Je connais cet endroit presque par cœur. Je sais où le soleil tape à 14h et où il se couche à 20. Je sais comment ce qui tient encore debout m’accueille à 22, comment la géométrie se compose à chaque fois que je la croise.
De ces ruines montre un clivage, une transition entre ce qui fût hier et ce que sera demain. Nous sommes à l’endroit exact de ce basculement : aujourd’hui, un chaos stable. Cet abandon de l’espace par l’ôtement a alors révélé d’autres lumières, d’autres couleurs, et d’autres motifs qui ont alors appris à cohabiter ensemble sous ma rétine. Entre François et Guislain, je vois la première terre d’accueil, un bras tendu pour une première exposition personnelle. Poésie et photographies se mêlent ainsi à l’architecture fragmentée, accentuant le romanesque de la ruine. Visibles depuis le 3 juin 2021, les actions sont amenées à disparaître à la fermeture du site, suite à d’éventuelles dégradations météorologiques ou intentionnelles. Les pièces -par leur statut d’éphémérité- sont alors pensées/envisagées à être modifiées, quantifiées, volatilisées.*« Pools of sorrow, waves of joy » / « Marres de chagrin, vagues de joies » est un titre emprunté à Arjen Anthony Lucassen, ainsi qu’à un extrait du texte « Across The Universe » des Beatles